Comme je le disais il y a quelques mois ici, les pays en -stan sont des destinations « à la mode ». Beaucoup moins visités que l’Asie du sud-est et que l’Amérique latine, ces pays d’Asie centrale garantissent le dépaysement et possèdent un magnifique patrimoine. De quoi motiver plus d’un voyageur.
Une fois mon visa en poche, j’ai utilisé l’intégralité de mes 30 jours pour traverser l’Ouzbékistan. Voici quelques infos pour vous aider à planifier votre séjour :
Quand partir ?
Ne faites pas comme moi, ne vous trompez pas ! Le climat varie énormément d’une saison à l’autre : les températures peuvent descendre jusqu’à -40° dans la région de Nukus (nord ouest) et monter à 60° en plein été vers Khiva. C’est ce que j’ai affronté : la chaleur du climat continental… Les meilleures périodes pour y aller sont d’avril à juin et de septembre à novembre.
Combien de temps ?
Je pense que 3 semaines suffisent à la découverte de ce pays, de quoi visiter les villes listées ci-dessous et faire des rencontres agréables.
Quelles villes visiter ?
– La capitale Tashkent n’a rien d’exceptionnel et les prix y sont élevés. Pensez à réserver une guest house en lui précisant vos jour et heure d’arrivée. De même, pensez à faire votre demande d’attestation de protection à l’ambassade de France, vous pourrez la récupérer à Tashkent. Elle vous sera utile en cas de contrôle policier. En une journée avec de la chance, tout est faisable (ambassade fermé le week-end).
– Samarcande, la magnifique ! La ville la plus touristique du pays de par la présence du somptueux Registan. Elle est l’ancienne cité de la route de la soie la plus proche de Tashkent (4h de route). J’y suis resté 5 jours, le temps d’apprécier les monuments, les environs et de me perdre dans les allées des bazars.
– Boukhara est elle aussi une ancienne cité de la route de la soie, et possède un magnifique patrimoine. 3 journées complètes de visite d’un patrimoine musulman riche : ark, mausolées, palais, minarets… Je vous conseille le petit tour à la piscine municipale si vous avez chaud (derrière le vieil hôtel soviétique Bukhara Palace). Elle est légèrement en ruine mais c’est amusant de se baigner avec les ouzbeks. De même, si vous avez trop chaud à cause de la vodka (2€ la bouteille) ne vous noyez pas mais allez évacuer tout ça à l’ancestral hammam (ça sent le vécu…).
– Khiva est plus éloignée au nord-ouest du pays et vous rapprochera de la mer d’Aral. C’est la dernière des anciennes cités caravanières. Comme Samarcande et Boukhara elle permet d’apprécier un patrimoine unique située dans l’enceinte d’une forteresse. Attendez-vous à ne pas être seul dans les 3 villes historiques. N’hésitez donc pas à faire une coupure en parcourant quelques dizaines de km pour découvrir le pays autrement et vous arrêter dans des villages. Ici, ce sont les ruines des forteresses Toprak et Ayaz Kala qui vous permettrons de vous évader du « tourisme ». 3 ou 4 jours vous permettront de faire ces visites, en fonction de votre rythme.
– Moynaq et la mer d’Aral : Port témoignant du désastre écologique de la mer d’Aral, Moynaq est un mémorial, un cimetière de bateau. Venir ici permet de comprendre à quel point nous modifions notre planète et son climat. Les plus motivés pourront payer le prix fort pour rejoindre la mer en 4×4, située maintenant 200km plus loin ! Passer la nuit à Moynaq n’est pas une très bonne idée, le village est déserté de ses habitants et l’unique guest house coûte cher et est à l’image du village : en ruine !
– Hors des sentiers battus :
– Vous avez un peu plus de temps, n’hésitez pas à vous éloigner de la route de la soie ! Il existe des randonnées sympa à faire au nord du lac Aydar Kul, à pied ou … en chameau ! Ces excursions en chameau n’ont rien d’une ballade des mille et une nuits mais, pourquoi pas ! Quand à l’hébergement sous les yourtes, sachez que c’est hors de prix et l’authenticité n’est pas au rendez-vous.
– La vallée du Ferghana est à l’est du pays, moins touchée par les excès climatiques, elle est la plus peuplée du pays. Beaucoup moins touristique que le reste du pays, vous y serez moins considéré comme un » billet sur patte » qu’à l’ouest de Tachkent. Contrairement à ce qui est régulièrement dit, on ne crains rien des islamistes et les gens sont abordables sans difficulté. C’est un autre voyage, non pas pour découvrir les richesses timurides (monuments comme Samarcande, Boukhara et Khiva) mais pour s’immerger dans la vie ouzbèke qui se concentre autour des bazar et dans les tchaikanas (restaurants avec barbec’ « improvisé »)… Dans cette région, Kokand, Rishtan (pour les potiers) et Mardakan valent la peine d’être visitées.
– Comment se déplacer ?
N’hésitez pas à prendre les bus locaux, ils desservent toutes les grandes villes à des prix très attractifs. Si vous n’avez pas beaucoup de temps, sachez qu’il existe une dizaine d’aéroports dans le pays. Vous trouverez donc des vols pas chers pour traverser le pays assez facilement. Enfin, ils vous reste les trains pour voyager de nuit dans des conditions correctes (bien meilleures qu’en Inde).
Vous avez maintenant quelques infos qui, je l’espère, vous aideront à planifier votre séjour en Ouzbékistan.
Bon voyage !
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