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Lac Atitlán : paysages magnifiques et tisseuses Mayas !

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Mar 20, 2016 Guatemala 2 Comments

Adiós Antigua

Comme je te le disais dans cet article, ce voyage au Guatemala a commencé à Antigua. Cette ville au riche passé culturel est aujourd’hui l’un des joyaux touristiques du pays. Architecture coloniale, vestiges, volcans et couleurs : tout y est ! Située à moins d’une heure de route de l’aéroport, Antigua est idéale pour débuter le séjour.

On se sent bien à Antigua. La vie y est agréable. La ville fut longtemps la capitale choisie par les Espagnols pour gouverner l’Amérique centrale. Eglises (pas moins de 38 églises pendant la période forte), universités, commerces… Les conquistadors ont dépensés sans compter pour faire d’Antigua une merveille, jusqu’au tremblement de terre de 1773 qui a scellé le sort de la capitale alors transférée à Guatemala Ciudad. Ayant subi un autre tremblement de terre en 1976, Antigua est classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979 dans le but de la préserver.

J’ai adoré me promener dans les ruelles colorées, à flâner sans vraiment savoir où aller. Les immenses volcans (dont la tête est la majorité du temps dans les nuages) servent de points de repère : impossible de se perdre ici. Après deux jours à marcher sur les pavés usés par le temps pour découvrir Antigua, le décalage horaire est avalé et l’esprit rassuré.

Nous pouvons partir tranquillement en direction d’une autre merveille du pays : Le lac Atitlán.

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Bien arrivés à « Pana »

Pour le trajet jusqu’aux rives du lac, nous n’avons pas osé prendre les « chicken bus » mais un « schuttle » dédié aux touristes. Nous sommes une dizaine dans un mini-bus, sacs et valises sur le toit pour 4 heures de route. C’est plus confortable et rassurant pour les bagages et coûte un peu plus de 10€ (90Q). L’avantage, c’est le service porte à porte : ils viennent te chercher devant ton hôtel et te déposent devant celui que tu as réservé à Panajachel.

Au Guatemala les noms des villes et villages sont souvent longs, les locaux ne se compliquent pas la vie et ne prononcent que les première syllabes. Ici, Panjachel devient donc « Pana ».

Au premier regard l’arrivée dans « Pana » était un peu décevante. On te dépose dans l’une des rares rues du village bondée d’agences de voyage, de restaurants, d’hôtels, bars et petites boutiques. Rien d’exceptionnel et pas mal de touristes. Le temps de laisser les sacs dans la chambre (Mario’s Room, Calle Santander, 230Q la double avec sdb) et nous avons filé sur les rives du lac pour profiter des dernières lumières du jour.

Et là… BAM !  J’ai pris une grande claque. Le lac Atitlán est superbe.

Nous sommes restés assis face au coucher de soleil à observer les bateaux qui vont et viennent, à admirer les contrastes dessinés par les volcans qui se perdent à l’horizon derrière les nuages… L’endroit est poétique.

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Rencontrer les tisseuses

Avec quelques infos puisées dans un guide de voyage, nous savions que les alentours du lac ne manquent pas de tisseuses. Encore faut-il en rencontrer une qui parle espagnol. Le pays compte plus de vingt dialectes officiels descendant de l’époque maya. D’ailleurs, chaque dialecte est totalement différent d’un autre pour faciliter les choses.

Dans Panajachel, nous avons arrêté un tuk-tuk (oui, il y en a beaucoup ici aussi) pour lui demander s’il peut nous aider dans nos recherches. C’est donc sur cet engin à trois roues que nous sommes partis en direction de Santa Catarina Palopó, petit village situé à 4 km de là.

Bien entendu, avec une vue aussi belle les arrêts en chemin sont obligatoires !

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Le tuk-tuk nous a déposé Calle Principal à Santa Catarina Palopó devant la tienda Eben Ezer.

De l’autre côté de la rue, deux femmes prennent leur café matinal tout en installant différents tissus devant leur demeure. Le chauffeur leur a demandé si nous pouvions rester avec elle pour les observer travailler et c’est avec un grand sourire qu’elles ont accepté, à la fois un peu surprises et gênées.

Elles s’appellent Marcela (en bleu, 46 ans) et Maria (en rouge, sa mère) et nous ont reçu comme des chefs !

Marcela & Maria :

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Il était encore tôt quand nous sommes arrivés (vers 9h30), leur café en main il n’était pas question de se mettre à tisser si tôt. Marcela terminait d’étendre le linge pendant que Maria installait les précieuses étoffes confectionnées sur le mur devant la maison, un peu comme une petite boutique. Elle nous apprendra plus tard que leur domicile est leur unique lieu de vente, elles ne se déplacent pas jusqu’aux marchés voisins.

Histoire de patienter confortablement, Marcela nous a tendu un tabouret accompagné d’un bon café : parfait !

Chacune son poteau !

Marcela a sorti son matériel s’est mise en action, avant que Maria n’en fasse de même peu de temps après. Quelque pelotes de tissus colorés (du coton guatémaltèque), un métier à tisser d’un mètre sur cinquante centimètres relié à ses deux bouts par une ceinture d’un côté et une corde de l’autre.

Un nœud est fait avec la corde autour d’un poteau, de manière à y être fixé. Elles se ceinturent ensuite l’autre extrémité du métier autour de la taille avant de s’asseoir dans une position que je qualifierais d’inconfortable, en s’assurant que l’ensemble est tendu…

Elles restent des heures comme ça chaque jour, en continuant le travail abandonné la veille. Elles font ça si facilement, je ne doute pas qu’il y a des dizaines d’années d’expérience : Minutie et rapidité d’exécution tout en discutant tranquillement. À l’aise ! Les couleurs et motifs représentés sont typiques de cette région du pays. Les formes géométriques, animaux, fleurs et personnages ont tous une signification.

Deux à trois journées sont nécessaires pour produire une étoffe qui ne sera pas vendue plus de 10€…

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Patience et minutie : les qualités indispensables des tisseuses mayas ! #HolaTikal #Guatemala

Une vidéo publiée par Julien (@jaimelemonde) le

des Polas et des Mains :

Tu me connais, la séance photo a commencé avec un bon vieux Polaroid d’époque. Les temps que la chimie agisse et les photos étaient à elles.

Offrir des photos avant d’en prendre c’est laisser un souvenir symbolisant la rencontre. C’est « con » mais, je me sens mieux en donnant un ou des polas. J’ai moins l’impression de profiter par souhait que l’instant soit un réel échange.

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Marcela est fière de sa grande fille âgée de 25 ans. « Elle travaille à la capitale pour l’argent » nous dit-elle avec le sourire. Marcela a six enfant, quatre filles et deux garçons et espère qu’ils auront tous une vie meilleure que la sienne.

L’école n’est pas obligatoire au Guatemala et la majorité du pays est pauvre, ce qui n’arrange pas la situation pour offrir l’inscription, les fournitures et les transports aux enfants. « Tous mes enfants y sont allés, d’ailleurs il est 11h et ma dernière doit bientôt rentrer de l’école. »

Quelques minutes plus tard la jeune fille est arrivée. Il était l’heure de se dire « adiós » après quelques dernières photos.

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En marche !

Direction San Antonio Palopó

Vu l’endroit, ce serait dommage de ne pas profiter calmement du paysage. Le village suivant est situé à 6 km, un peu plus d’une heure de marche pour rejoindre San Antonio Palopó.

L’atmosphère, la chaleur et les odeurs font parfois penser au sud de la France en plein été avec les petites routes montagneuses du Var jusqu’à ce que tu croises un pick-up aménagé en transport collectif avec une dizaine de femmes en tenues traditionnelles à son bord !

Il n’y a pas de mots pour décrire le paysage. La Nature est surprenante.

On aperçoit en chemin quelques immenses propriétés appartenant aux riches du pays, ils ne se sont pas trompés d’endroit pour trouver le calme.

Quelques paysans ont choisi de travailler au paradis en installant leurs plantations sur les rives du lac.

Aussi, toutes les personnes croisées en chemin nous on dit bonjour ou fait signe de la main. En plus de la vue sur le lac et les volcans, l’accueil est également très agréable.

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Avec ce soleil, j’étais bien heureux d’arriver à San Antonio pour m’asseoir à l’ombre ! Le temps d’enfiler une « Gallo » (bière locale) et nous partions à la recherche d’un « comedor » (restaurant lui aussi loacl) pour manger. Au menu du jour : « Pollo, arroz y frijoles » (poulet, riz et haricots). Parfait !

Bien entendu, comme tous les repas au Guatemala, le tout est accompagné de « tortillas » (crêpes de maïs). C’est d’ailleurs sur le bruit du claquement des mains de la cuisinière pour aplatir la pâte (composée de farine de maïs et d’eau) que nous avons mangé.

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Un peu plus bas dans le village de San Antonio, face au lac se trouve l’endroit idéal pour se détendre : une superbe vue au calme, un bon café en main (ou pas, mais moi… j’adore ça!).

Le Restaurante Café Cacao « San Francisco » (d’ailleurs on peut y manger) est bien situé pour admirer le lac. Nous sommes restés assis là une bonne heure avant de trouver la motivation pour nous remettre en chemin ! Je serais bien resté plus longtemps… Je te laisse juger :

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En remontant le village à la recherche d’un pick-up pour rentrer sur Panajachel, nous sommes tombés sur ce vieil homme assis devant chez lui.

Sans trop savoir pourquoi, il nous a fait signe pour qu’on le rejoigne. Il souhaitait savoir d’où nous sommes, si nous avions aimé son village… Juste discuter amicalement quelques minutes avant de partir faire sa sieste quotidienne.

Derrière lui à l’intérieur de la maison, sa femme tenait compagnie à l’une de leurs filles installée autour d’un métier à tisser.

Comme quoi, ce n’était pas si compliqué de rencontrer les tisseuses mayas…

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Comme prévu, un pick-up arriva dans les dix minutes à destinations de Panajachel. C’est donc les cheveux au vent que nous avons fait le trajet retour, accompagnés de femmes au tenues colorées histoire de rendre ce quart d’heure un peu plus dépaysant.

Les environs

Le marché de Chichicastenango :

Ce marché est conseillé partout, mais je dois te le dire tout de suite : je n’ai que moyennement aimé.

À la limite, j’ai trouvé le trajet « Pana » à « Chichi » assez amusant avec plusieurs changements de « chicken bus ». C’est finalement assez simple, il suffit de demander ta destination finale sur le parking de bus et de monter dans celui qu’on t’indique. Pour faire les 50 km séparant les deux villes, deux changements sont nécessaires. Un seul si tu as de la chance ! On monte le plus possible de personnes et le plus possible de marchandises / animaux pour que ce soit plus sympa…

Le marché est trop touristique à mon goût. Plus de 90% des étales vendent des souvenirs. La police touristique nous a demandé à plusieurs reprises de nous méfier des pickpockets, les locaux refusent de se faire prendre en photo… Même si certains parties de ce marché sont authentiques, nous ne sommes restés qu’une heure avant de faire le chemin retour. L’expérience a duré une matinée.

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Une virée en bateau :

Nous avons profité de l’après-midi pour rejoindre l’autre côté du lac, vers Santiago Atitlán. Des bateaux font régulièrement la navette pour 20 ou 25Q (3€). On navigue pendant 20 minutes pour faire les 8 km qui nous séparent de l’autre rive. Dans sa longueur le lac fait 16 km !

De l’autre côté, la vue est moins surprenante qu’à Panajachel. Après avoir visité Santa Catarina et San Antonio, la visite de Santiago Atitlán n’a rien d’exceptionnelle mais c’est l’occasion idéale de faire une virée en bateau pour prendre un verre ! Attention, le dernier départ de Santiago vers Pana se fait à 16h30.

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Derniers conseils :

Si tu n’as que deux jours pour visiter les environs, Panajachel est une bonne base. Malgré le manque de charme du village, la vue sur le lac y est vraiment sympa. Il y a des logements pour tous les prix, tu trouveras forcément ton bonheur Calle Santander (nom de la rue).

Si tu as plus de temps et que tu recherches le calme et l’authentique à 200%, tu devrais pouvoir trouver des chambres à Santa Catarina Palopó ou à San Antonio Palopó en faisant quelques recherches. Au pire, tu peux toujours essayer de formuler ta demande au gérant du restaurant de San Antonio qui pourra peut-être t’aider… [email protected]


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