la médina de Fès
J’ai adoré me perdre dans les ruelles de la médina sans savoir où aller. Prendre le temps a été mon activité favorite, avec toujours comme point de départ Talaa Seghira l’une des deux rues principales de la ville fortifiée. Il suffit de se laisser aller et descendre pour rejoindre la place Nejjarine et y prendre un bon café. Mes journées ont toutes commencé avec ce rituel matinal, l’atmosphère aéré de cette petite place contraste avec celle des ruelles où il est difficile de marcher. C’est l’idéal pour se réveiller en douceur tout en étant totalement dépaysé et vivre un chouette voyage au Maroc.
Le café, c’est aussi le bon endroit pour faire des rencontres. J’y ai discuté avec de nombreux hommes (comme disait Patrick Juvet : « Où sont les femmes? ») et créé des liens avec certains. Les fassis (habitants de Fès) ont le contact facile et vous inviteront naturellement à manger dans les maisons familiales. Je suis vraiment content d’avoir été invité à plusieurs reprises dans des riads défraîchis pour partager un repas. J’ai rencontré « toute la famille » et discuté avec des femmes souriantes et maternelles qui s’occupaient de moi comme l’un de leurs fils.
Dans ce labyrinthe qu’est la médina, des fassis vous proposeront : « Tu veux te faire bronzer la tête? ». Ils veulent tout simplement vous vendre du cannabis. Un jeu que je ne conseille pas, la police en civil est à chaque coin de rue. De même, ne soyez pas surpris si une forte odeur différente du tabac arrive à vos narines. Il n’est pas rare de voir des cigarettes magiques et des p’tits vieux qui fument leur pipe aromatisée. Finalement, ils sont souriants et ne nous veulent pas de mal. Bien au contraire, ils sont « détendus » et fumer le cannabis est comme une coutume locale même si la loi l’interdit.
Pour occuper les journées, il suffit de prendre la carte de la médina (indispensable ici) et d’explorer un quartier. Que ce soit vers le Palais Royal, le quartier des Andalous, autour de Qaraouiyine … les promenades ne manquent pas et les ambiances sont centenaires. Il est impossible de circuler en voiture dans le médina, les rues sont étroites et pentues et les marchandises arrivent à dos d’âne. C’est sur le rythme des « Balek! Balek! » (attention) que les âniers et leurs bourricots tentent de se frayer un chemin. Ailleurs, on entend les marteaux frapper le métal ou la pierre, des enfants réciter leurs leçons ou des femmes qui annoncent un mariage :
Enfants à l’école
Annonce de mariage
Pour ce qui est des nuits et des repas, vous en trouverez à tous les prix. J’ai passé quelques nuits dans une pension pour 8€/jour et squatté le canapé d’un nouvel ami local le reste du voyage. Les repas ne sont pas donnés quand on connait les tarifs habituels au Maroc. De 4 à 6€ pour les tajines et couscous, et elles ne sont pas énormes. Le midi, j’ai opté pour le sandwich à 1,20€ : un kebab amélioré (viande au choix, légumes et frites maisons). Si vous aviez prévu de boire un apéritif de temps en temps, sachez que ce n’est pas gagné ! Rares sont les lieux qui vous proposeront de la bière ou du vin…
#TajineOuCouscous au jetable
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