Le Pérou est un pays situé en altitude, il n’est donc pas rare d’y souffrir du mal des montagnes. Les principaux symptômes sont des sensations d’étourdissement, des migraines, l’absence d’appétit et les vomissements. Attention, une montée trop rapide en altitude peut engendrer un œdème pulmonaire mortel, ne négligez pas votre adaptation. Les enfants âgés de moins de deux ans ne devront pas aller à plus de 1800m, ceux de moins de 12 ans tout comme les personnes de plus de 65 ans ne devront pas dépasser les 3000m.
En altitude, l’oxygène se faisant rare, les globules rouges ne peuvent oxygéner le sang normalement. Le meilleur traitement est de prendre du repos, de s’acclimater et de boire beaucoup d’eau ( l’altitude provoque une rétention d’eau qui entraîne les maux de tête). Après une acclimatation de quelques jours, votre organisme va mettre en place un surplus de globules rouges nécessaires à la bonne oxygénation du sang. Sachez que cette étape d’acclimatation n’est pas à négliger et est à réaliser pour chaque nouveau palier de 1000m.
Ecoutez votre corps, prenez votre temps les premiers jours et buvez un maximum d’eau. Le mate de coca peut faire l’affaire et n’est absolument pas de la cocaïne mais plutôt une infusion locale utilisée pour lutter contre el Soroche depuis des centaines d’années. Si vous désirez vous abstenir de boire cette infusion, vous pouvez toujours prendre des granulés homéopathiques (coca 9 ch) quelques jours avant d’aller, puis pendant d’aller en altitude. Les fumeurs devront diminuer leur quantité de cigarettes. Quand à l’alcool, il faudra se passer d’apéritif les premiers soirs. Évitez la nourriture riche en graisse et favorisez des repas légers.
Lima (certainement lieu de votre arrivée au pays) se trouvant à altitude 0, si vous commencez votre périple par Cuzco (3400m) ou par Arequipa (2300m) prenez en compte la gestion de ce mal en intégrant 2 journées d’acclimatation dans votre planning.
Si vous savez être sujet à ce mal, où s’il persiste malgré quelques jours de repos, il existe un médicament puissant : le Diamox (parlez-en à votre médecin avant de partir). Mais surtout ne prenez pas de somnifères car ils ralentissent la respiration et vont aggraver la situation. Prenez uniquement des comprimés de paracétamol en cas de mal de tête.
Le meilleur moyen de se sentir mieux si les symptômes persistent est bien évidemment de redescendre à faible altitude, comme le long de la cote ou dans ‘une vallée.
Sachez également que l’altitude entraîne un air frais et sec qui va mettre vos oreilles à rude épreuve, les problèmes d’ORL sont fréquents, il n’est donc pas rare d’attraper angines, sinusites ou otites. Une nouvelle fois, si vous savez être sujet à ces maladies, demandez des conseils à votre médecin avant de partir.
L’échelle de gravité Astruc vous permet d’évaluer simplement la gravité de la situation. A chaque symptôme est attribué un point, en fonction de votre score final vous pourrez agir en toute sécurité :
Symptôme 1 (1 point pour chaque) :
- Céphalées
- Insomnies
- Nausées, perte de l’insomnie
- Vertiges
Symptômes 2 (2 points pour chaque) :
- Maux de tête de cédant pas à l’aspirine
- Vomissements
Symptômes 3 (3 points pour chaque) :
- Essoufflement au repos
- Fatigue anormale
- Baisse de la quantité des urines
Résultats :
De 1 à 3 points : Il s’agit d’un mal des montagnes léger. On peut donc continuer a progresser sans dépasser la limite de 300 mètres de dénivelé entre deux nuits consécutives.
De 4 à 6 points : On est en présence d’un mal aigu des montagnes modéré. Il faut donc se reposer 24 heures à la même altitude et éviter les efforts violents. Egalement, prendre de l’aspirine contre les maux de tête et boire abondamment.
Au-delà de 6 points : Dans ce cas, redescendre impérativement et parfaire son acclimatation à une altitude inférieure.
Soyez prudents !
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