Si tu me suis sur les réseaux sociaux, tu n’es pas sans savoir que j’étais en Jordanie il y a quelques semaines. J’ai fait une visite rapide de la partie sud du pays dans la région d’Aqaba. J’ai découvert le désert Wadi Rum, la mer Rouge et bien entendu Petra ! Oui, c’est un « classique » mais en si peu de temps il était difficile de faire autrement.
Turkish Airlines (meilleure compagnie aérienne européenne ces 5 dernières années) a ouvert depuis peu une ligne directe entre Istanbul et Aqaba à proximité de tous ces sites. Plus besoin de faire plusieurs jours de trajet (aller / retour) entre l’aéroport d’Amman au nord du pays et les merveilles du sud. Le but de ce voyage était de « tester » cette nouvelle ligne et de vivre quelques expériences typiques de la région.
Un jour pas comme les autres
Pour tout te dire, en écrivant ces lignes je repense à beaucoup de choses. J’ai décollé le lendemain des attentats et, comme tout le monde, j’ai été choqué par cette triste nouvelle. Je me suis longuement demandé si je devais vraiment partir en voyage cette nuit là… Et je me suis dit tout bêtement qu’il ne faut pas arrêter ce qu’on aime faire alors je me suis mis en chemin vers l’aéroport.
Je n’avais jamais vu une telle tension à Roissy et dans Paris, c’était la psychose générale et on comprend facilement pourquoi.
Nous organisions un #ApéroVoyageurs dans le bar voisin du Bataclan une semaine avant, même heure et même endroit. Au moment où je décolle je suis encore sans nouvelles de plusieurs amis.
Tu comprendras qu’en arrivant, je n’avais qu’une priorité : savoir s’ils vont bien. Merci le wifi et Facebook, tous sont « saufs » dont trois sont parmi les rescapés du Bataclan. C’est bête et égoïste mais à ce moment j’ai eu un soulagement en sachant qu’il n’y a pas de victime dans mon entourage proche.
Même si j’avais la tête un peu ailleurs, le voyage pouvait commencer et cette découverte du pays était parfaite pour se changer les idées. En route !
C’est Mahmoud qui m’a conduit dans ce désert de sable et de roche avec son vieux pickup. Il ne parlait pas anglais et mon arabe est limité à quelques notions basiques : de quoi me présenter principalement. Ici, ils parlent un autre arabe qu’au Maroc. Ce sont des souvenirs d’un ancien voyage en Egypte qui m’ont permis de sortir quelques mots nécessaires pour créer contact. « Assalamu alaykum, esmî Julien, Faransawi. Ezzayak ? » « Bonjour, je m’appelle Julien, Français. Comment allez-vous ? ».
Mahmoud m’a conduit jusqu’à différents endroits qu’il adore dans son désert : un point de vue mémorable, des graffitis millénaires et un campement bédouin non loin de là où nous avons mangé le midi. Il faisait bon malgré un ciel légèrement voilé. Les paysages sont surprenants, je ne m’attendais absolument pas à un tel décor ! Quand aux jordaniens, ils étaient vraiment accueillants. Leur chaleur humaine tombait au bon moment.
Plus tard dans la journée, Mahmoud voulait absolument que je découvre une caravane de chameaux. Mahmoud m’explique que ces amis continuent de vivre dans le désert et qu’il est possible de passer quelques jours avec eux pour vivre une réelle expérience bédouine. Ils étaient tous en chemin vers une piste où les attendais un bus de touristes pour la traditionnelle balade en chameau. C’est un bon moyen de subvenir à leurs besoins et de bons souvenirs pour les voyageurs de passage dans la région.
Une immersion de quelques jours avec ces nomades me motive bien pour un prochain voyage. En attendant, j’ai fait (moi aussi) une balade sur un chameau !
Si j’ai décidé de partir, c’est un peu « à cause » d’elle : la mystérieuse cité de Petra. C’était un rêve de me retrouver face à ce monument sculpté à même la paroi, le genre d’endroit qu’il faut absolument visiter au moins une fois. Je suis arrivé en fin de journée à proximité du site et en ai profité pour observer le spectacle nocturne : Petra illuminé par des milliers de bougies !
De l’entrée du site, on descend ce chemin « canyon » illuminé et coincé entre deux falaises verticales : le Sîq. La bonne vingtaine de minutes que dure cette marche te met déjà dans l’ambiance, tu devines à peine les reliefs et sais qu’à un moment tu vas tomber nez à nez avec le « Khazneh » le temple le plus connu de la cité.
Tu te sens tout petit, il n’y a pas de mot pour décrire les émotions ressenties et les pensées qui m’ont traversé l’esprit face au Khazneh.
Comment est-ce possible ? Pourquoi ? C’est immense et si raffiné à la fois.
Le lendemain, j’ai découvert les détails de ce chemin conduisant à la cité de roche. De chaque côté du Sîq, les nabathéens (peuple ayant construit Petra) ont imaginé un système de canalisation le long des parois pour amener l’eau jusqu’à leur capitale balayée par les vents de sable. À l’embouchure, le Khazneh apparaît entre les roches.
De jour, tout change. C’est une expérience totalement différente et tout autant magique.
Je suis resté là, face à cette façade datant du premier siècle avant notre ère, à l’observer en détail sans bouger.
Petra est le nom de la ville, la vallée comprend une multitude de monuments taillés dans la roche. Il n’y a pas que le Khazneh ! Le temps était malheureusement couvert et je devais déjà rentrer…
C’est certain, Petra : on se reverra !
Cet article est le fruit d’une collaboration entre Turkish Airlines et J’aime le monde. Tous les choix éditoriaux des billets produits suite à ce voyage me reviennent.
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