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Mon coup de cœur au Guatemala !

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Avr 5, 2016 Guatemala 11 Comments

Après avoir visité Antigua et la région du lac Atitlán, Philippe et moi sommes partis à la recherche d’un autre Guatemala un peu plus loin du chemin classique du tourisme. Tu n’es pas sans savoir que j’adore découvrir des coins authentiques, des petits villages reculés… Ce voyage n’y a pas échappé !

Avec un peu de recherche, tu trouveras assez facilement des informations concernant des villages dans la moitié nord du pays. De nombreux coins donnent vraiment envie mais… Le problème est le « terrain » difficilement praticable. Vu l’état des routes et la densité de la forêt, on se retrouve facilement avec toute une petite logistique assez chère entre les véhicules 4×4 et les guides.

Ce genre d’expédition sera pour une autre fois, nous avons privilégié un endroit plus accessible et tout autant « oublié » des itinéraires habituels.

Todos Santos Cuchumatán est le nom du village que nous avons ciblé. Situé dans l’Altiplano à 2400 mètres d’altitude non loin de la frontière mexicaine, il faut quelques bus sur deux journées pour le rejoindre depuis le lac Atitlán. Ces changements s’effectuent dans les grandes villes de Quetzaltenango (alias Xeila – prononcer Sheila) et Huehuetenango (alias Huehue – prononcer Wuéwué). Nous en avons profité pour marquer un arrêt d’une journée à Xela pour se promener en ville et faire le plein d’argent : les distributeurs ne sont pas sécurisés à la campagne et les piratages sont fréquents dans le pays.

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Franchement, il n’y a rien de compliqué pour rejoindre le village. Seul le dernier bus est « old school » entre Huehue et Todos Santos. Nous avons utilisé des shuttles destinés aux touristes pour les autres portions du chemin (Pana > Xela > Huehue). En partant à 08h du matin de Xela, on arrive en milieu d’après-midi à destination.

Les paysages sont totalement différents, la région est montagneuse et verte. La végétation est riche, de nombreux champs cultivés entourent le village malgré la forte inclinaison du sol.

Vue sur le village de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Dès le premier coup d’œil par la fenêtre du bus en arrivant au village, on remarque les pantalons rayés de rouge et de blanc des hommes. Ils ont la même tenue ! C’est vraiment surprenant. Pantalon, chemise et chapeau : la panoplie locale est colorée et donne une ambiance amusante !

« Est-ce une période spéciale ? Y a-t-il une fête ? » On s’est d’abord posé ces questions avant de comprendre que… « Tout est normal, porter ces vêtements est une tradition. » nous explique notre voisin de bus avant d’en descendre. Le temps de récupérer les sacs entreposés sur le toit de l’engin et nous sommes partis à la recherche d’une chambre pour les nuits suivantes.

Les hôtels ne sont pas nombreux, nous avons suivi la recommandation de notre guide (le Lonely Planet qui s’est avéré moyen dans l’ensemble pour ce voyage) : Casa familiar, situé juste au dessus du parc central. Les prix varient de 10 à 15 € par personne (dortoir, chambre double, avec ou sans salle d’eau privée…). C’est simple, propre et calme avec tout ce dont nous avions besoin à deux pas du centre ville. Pour les points négatifs, il n’y a pas de wi-fi dans les hôtels des environs et les repas proposés sont plus chers qu’ailleurs dans le village. Nous y sommes restés 4 nuits.

Boutique et tenue traditionnelle à Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Comme depuis le début de ce voyage, les rencontres se méritent. Par là, je veux dire que les locaux vivent tranquillement leur quotidien sans chercher spécialement à communiquer avec nous. Ce n’est pas plus mal mais le contraste est fort avec le Sénégal ou le Sri Lanka par exemple, pays dans lesquels il est parfois difficile de marcher 1 km tant on se fait arrêter pour discuter.

Le premier jour, nous avons laissé les appareils photo dans la chambre le temps de prendre des repères et de découvrir l’atmosphère du village. Il faut dire aussi que les boîtiers peuvent impressionner et ce n’est pas plus mal d’avoir un premier contact naturel sans caméra.

Sourires fruités dans le village de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Portrait dans le village de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Portrait au Polaroid 670AF dans le village de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Il est impossible de se perdre à Todos Santos. Il y a la rue principale et les autres, plus petites, qui y sont perpendiculaires. De chaque côté de cette rue, les commerces et leurs façades colorées animent le village. Le temps de trouver de quoi manger quelques fruits avant d’enfiler un « vrai » repas, nous sommes partis à la recherche de ces adresses dans lesquelles nous allons prendre nos quartiers pour les prochains jours.

Quand je reste plusieurs jours au même endroit, j’essaye toujours d’avoir quelques habitudes : des rites quotidiens. Prendre un café le matin, un jus de fruit en fin de journée, le repas du soir… Je retourne jour après jour dans les mêmes petites adresses. Pourquoi ? Pour tisser des liens tout simplement. Après plusieurs passages, l’appréhension s’en va et il est beaucoup plus simple de communiquer.

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Jorge devant son restaurant à Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Jorge devant son restaurant à Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Lui, c’est Jorge. Il tient le comedor (restaurant) du village. Au menu, on a le choix entre du poulet frit – riz – haricots noirs (pollo frito – arroz – frijoles) ou… le menu du jour s’il en reste (ce qui est rare !).

Pour la variété on repassera. Mais voilà, il n’y a pas beaucoup de choix à Todos Santos et on fait facilement des rencontres chez Jorge, ce qui en fait une bonne adresse. Si tu passes par là, il suffit de pousser jusqu’au bout de la rue principale non loin de l’église.

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De l’autre côté de cette même rue, à quelques centaines de mètres du comedor de Jorge se trouve la sastreria de Basilio. Il est tailleur. Il confectionne les tenues traditionnelles portées par les hommes à Todos Santos et dans les villages voisins.

En passant à proximité de sa boutique, on entend une vieille machine à coudre fonctionner à longueur de journée. Son atelier étant totalement ouvert, nous ne pouvions nous arrêter sans lui poser quelques questions sur cette coutume assez rare.

Basilio devant sa boutique à Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

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J’ai réenregistré ma voix avec les questions en français, je suis certain que tu comprendras ce que Basilio me répond en espagnol. 

Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Comme nous l’a appris Basilio cette tenue est portée par les Mam, une des différentes ethnies qui descendent des mayas. Ils possèdent leurs propres tenues et langage, comme un petit peuple composé de quelques milliers de personnes. A l’origine, les grandes villes de Huehue et Xela étaient Mam. Aujourd’hui, ce ne sont que des grandes agglomérations sans traditions.

Ici et dans les villages voisins, toutes ces coutumes subsistent tant bien que mal. Les tenues se sont naturellement modernisées, tout comme la confection puisque depuis quelques années Basilio a acquis une machine à coudre électrique (qui serait une antiquité chez nous). Il a remplacé sa Singer à pédale qui était trop usée…

Tissu traditionnel de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

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(*)Pas tout de suite, en attendant il s’entraîne !

Le petit-fils de Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Le petit-fils de Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

Basilio sait à quel point il est important de préserver cette identité ancestrale. Il transmet son savoir-faire à deux élèves dont son petit-fils. Le jeune garçon de neuf ans vient à l’atelier chaque jour après l’école pour écouter les précieux conseils et se faire la main sur la machine.

Il s’entraîne à faire des croix sur des chutes de tissu en attendant de confectionner les futurs pantalons du village.

Le petit-fils de Basilio le tailleur de Todos Santos Cuchumatán au Guatemala - ©jaimelemonde.fr

La relève est assurée, les hommes de Todos Santos peuvent être tranquilles : il y aura toujours un tailleur traditionnel dans le village !

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Il y a des jours où tout va bien, où les planètes sont parfaitement alignées pour nous offrir un petit coup de pouce du destin. Le hasard fait parfois bien les choses.

En discutant avec Basilio, il nous a appris qu’un de ses amis a passé 6 ans en France il y a quelques années. Il s’agit de Miguel, lui aussi tient un commerce dans cette « Calle central » qui accueille toutes les boutiques. C’est simple nous dit Basilio, la devanture est verte et « Comercializadora Central » y est indiqué, il vend des téléviseurs…

Parfait, en route pour rencontrer ce fameux Miguel.

Boutique Miguel ©philippecap.com

Miguel ©philippecap.com

En effet, c’est impossible de manquer la boutique. Depuis la rue et accoudés à une espèce de comptoir, des hommes regardent une télé exposée à l’intérieur du petit commerce. Nous y sommes.

C’est avec un parfait français qu’il nous a reçu dans le fin fond du Guatemala… !  

Miguel est attaché a son village et n’envisageait pas l’avenir loin de sa famille. Même s’il connaît la vie occidentale, il a fait de ses proches une priorité et a tout fait pour leur offrir une vie confortable. C’est vers la fin des années 90 que Miguel a bénéficié d’une bourse pour venir en France à Marseille étudier le commerce. De ses années en métropole, il a gardé de très bons souvenirs et une rigueur du travail nécessaire à son ambition. En plus de ce magasin, Miguel possède l’une des pharmacies du village.

C’est le genre de personne qui est entière et passionnée, il parle sans filtre ni censure. Il adore partager ses connaissances sur les traditions de son groupe culturel et, vu qu’il maîtrise parfaitement l’Espagnol, l’Anglais, le Français et bien entendu le Mam : il est un peu l’office de tourisme du coin !

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Nous avons abordé de nombreux sujets plus ou moins agréables : Les difficultés économiques et politiques du pays (dont la corruption), le manque d’éducation des jeunes (sa femme est enseignante), l’alcoolisme et d’une religion grandissante… Le tableau n’est pas tout rose.

La guerre civile s’est terminée il n’y a pas encore vingt ans et la reconstruction est lente et douloureuse. Les jeunes envisagent un avenir dans l’eldorado voisin : les Etats-Unis. Certains ne vont pas si loin et travaillent sur la côte mexicaine. Une femme de ménage ou un jardinier à Cancún peuvent gagner trois fois plus qu’à la capitale…

Plus de 50% de la population du pays à moins de 25 ans, et l’école n’étant pas obligatoire… Le niveau d’instruction est faible et les perspectives d’avenir ne sont pas joyeuses. Par exemple, l’argent promis pour l’agrandissement de l’école n’est jamais arrivé jusqu’au village. Le bâtiment accueille les petits le matin (primaire) et les plus grands l’après-midi (collège) dans les mêmes salles de classe, ne pouvant faire autrement.

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Nous avons demandé à Miguel s’il pouvait nous aider à visiter une plantation de café familiale ou à échelle humaine. Les « fincas » (plantations) que nous avons vues autour d’Antigua étaient d’immenses structures totalement dédiées au tourisme, loin de la découverte authentique que nous cherchions.

La famille de Miguel, les Mendoza, est présente dans tous les villages voisins. Pour que la magie continue, son oncle possède une petite plantation de café dans les environs de San Martín à 15 kilomètres de là et il semblerait que ce soit la période de la récolte. Parfait !

Mais il faudra patienter une journée, le lendemain étant sacré : on ne travaille pas le dimanche au Guatemala. C’était l’occasion idéale de faire une petite marche pour découvrir la région et de partir à la rencontre du doyen de la famille : Bernardino Mendoza.

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En effet, tout est calme au village en ce dimanche.

Sur la chemin de Tzunul, nous avons fait quelques arrêts pour vérifier si nous étions dans la bonne direction. Tout le monde a pris le temps de nous renseigner, amusés par notre recherche : Tu sais où habites Bernardino Mendoza ?

Un homme et sa femme juste avant d’arriver à Tzunul devant leur boutique :

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Dans ces petits villages de campagne chacun se connaît. Comme nous l’avait confié Miguel, l’entraide est essentielle à la survie de la communauté Mam.

C’est avec son chapeau de cow-boy sur la tête que le gérant de la tienda du coin nous a accompagné jusqu’à la maison Mendoza à quelques centaines de mètres de là. Gracias Señor !

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« Bonjour, on vient de la part de Miguel. »

Notre visite était totalement improvisée et le vieil homme fut à la fois surpris et joyeux de notre présence. Quand nous avons prononcé le prénom de Miguel, ses yeux se sont mis à briller et il ne fait aucun doute qu’il est vraiment fier de son petit-fils. 

Comme la majorité des hommes ici, Bernardino a travaillé la terre toute sa vie dans des plantations de maïs, de pommes de terre et de café. Du haut de ses 80 ans il ne peut plus aller aux champs. La mécanique est rouillée, son genou le fait souffrir et il se déplace péniblement. La retraite, il n’aime pas ça. Le repos forcé ne l’enchante guère mais il a largement de quoi s’occuper : la famille Mendoza est grande et ses enfants ou petits enfants sont de passage tous les jours. La famille, s’est sacré !

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Tu l’auras remarqué sur les photos, tout le monde porte la tenue traditionnelle ! Après plusieurs cafés et échanges de photos, nous avons immortalisés la rencontre avec ce cliché souvenir : l’équipe rayures avec l’équipe carreaux !

Tu peux découvrir d’autres photos de la famille Mendoza dans l’article « des Polas et des Mains au Guatemala« .

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Tout le monde allait se mettre à table et nous ne voulions pas déranger. Après un grand merci nous avons commencé notre chemin retour avant que le jeune garçon de la famille ne nous rattrape. Il voulait m’offrir un bracelet en souvenir pour compléter ma collection… Trop mignon ce p’tit bonhomme !

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Nous y voilà. Lundi matin nous avons retrouvé Miguel pour rejoindre le village de San Matín avec son pick-up. Vu l’état des routes et leur inclinaison, seuls les 4×4 peuvent circuler dans les environs. Nous avons rendez-vous chez Antonio où nous allons prendre le petit déjeuner avant de l’accompagner dans sa plantation.

Après avoir descendu quelques marches, sur la droite on entre dans une petite cuisine sombre. L’unique ampoule éclairait difficilement la pièce dans laquelle Juliana préparait des tortillas et du café, Antonio et Arecio étaient installés à table juste à côté. La lumière perçait par endroit en donnant une ambiance chaleureuse à cette scène de vie matinale. La douce odeur de café frais en plus… J’en garde un très bon souvenir.

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Deux excellents cafés plus tard, après avoir dit au revoir aux autres membres de la famille (dont un bambin qui est arrivé de je ne sais où), nous avons retrouvé le pick-up de Miguel : cap vers le lieu dit « Los Angeles » (ça ne s’invente pas !) et la « finca » (plantation) d’Antonio.

C’est une totale découverte pour moi. Je n’ai jamais vu de caféier et pourtant, une bonne journée ne peut commencer sans déguster deux ou trois expressos !

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Or rouge, nous voilà ! Un panier en plastique et une machette en mains, les deux hommes marchaient d’un pas déterminé sur un sentier escarpé vers la plantation familiale. C’est exactement ce que nous cherchions. En chemin, Antonio nous a appris que la récolte a été faite quelques jours avant. Il restait malgré tout une petite portion de terrain à faire, ils en ont donc profité pour nous y emmener.

« Tu vois, le plantation de café est juste là. »

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Les précieux grains rouges se récoltent à la main tous les neuf mois. A cette période de l’année, les habitants des villages voisins viennent proposer leurs services pour travailler dans les champs contre 50 Quetzales (5,70 €) la journée. Une vingtaine de personnes et quelques jours de travail suffisent pour décrocher les grains murs des caféiers.

Après un séchage de trois jours au soleil, Antonio vend sa production à un grossiste 1200 Quetzales (137€) le quintal (46 kg) soit un peu moins de 3€ le kg. En fonction des saisons, il peut produire entre 20 et 50 quintaux par récolte. Une fois torréfié, le café guatémaltèque est revendu entre 12 et 24€ le kg en France.

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Cette cueillette matinale était principalement pour nous permettre (à Philippe et moi) de découvrir ce qu’est une plantation de café. La récolte familiale sèche depuis deux jours déjà sur une terrasse face à la maison.

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Étalés au soleil en une couche, les carapaces brunissent avant de se désolidariser des précieux grains. C’est sous cette forme qu’Antonio vend son café bio : seuls des engrais et fertilisants naturels sont utilisés dans les champs.

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De retour à Todos Santos, il y a ce « détail » pénible dont je ne t’ai pas encore parlé… L’alcool fait des ravages ici.

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Un pourcentage non négligeable des hommes du village passe une grande partie de son temps libre à boire de la bière ou de la liqueur bon marché.

Pour te résumer la situation, les « borrachos » (bourrés) dépensent leur salaire hebdomadaire en boisson. Ils boivent pour oublier. Ils ont vécu la guerre civile, les enfants sont à l’étranger en quête de dollars, et leur futur se dessine difficilement.

Il n’est pas rare de croisé « un borracho connecté directement avec la planète Mars » comme nous disait Basilio, le tailleur de pantalons. Et en effet, nous en avons vu quelques uns en difficulté dès le matin…

La religion est l’une des rares solutions pour se tenir droit et ne pas sombrer, elle impose plus de rigueur avec des règles strictes. Les églises chrétiennes évangéliques se sont multipliées dans le village . D’après Miguel, en trente ans leur quantité est passée de une à vingt ! D’ailleurs en rentrant le soir, il n’est pas rare d’entendre les chants assez surprenants venant de maisons dont la façade ne laisse penser qu’une église se trouve ici. Une simple inscription peinte y fait référence.

Le principal est que ça vienne du cœur, même si ça sonne moyen. Prière locale :

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