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Les malgaches en 5 photos signées Jaimelemonde !

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Nov 21, 2016 Madagascar, PolaMains , , 2 Comments

Mada, enfin !

Depuis quelques années je rêve de fouler le sol de malgache. Il suffit que j’entende le nom « Mada » pour m’évader. La faute à ceux qui y sont allés…

C’est souvent avec le cœur débordant d’émotions que les voyageurs partagent leurs souvenirs de Madagascar. Il faut croire que le pays laisse une trace indélébile dans la mémoire de ceux qui y sont allés, avec une grosse dimension affective.

Terre de la débrouillardise, paysages ocres sans fin, enfants criant « Vazaha » (l’étranger blanc), lémuriens et caméléons… Tant de « clichés » qu’il me tardait de découvrir avec mon propre regard.

Un road-trip de 2000 km !

Tu le sais, j’adore les rencontres et Mada s’y prête à merveille. L’idée était de vivre une expérience authentique et originale pour se « fondre » dans le décor, alors avec Vincent (journal du trek) nous sommes partis de la capitale Antananarivo (alias Tana) en Peugeot 404 break de 1967, cap vers le sud !

Pendant ces deux semaines de vadrouille j’en ai pris plein les yeux : Rizières en eaux, plateaux à la terre plus rouge qu’à Roland Garros, pics rocheux, forêts, villages reculés… Le tout longeant l’unique route qui traverse le pays du nord au sud : La fameuse nationale 7.

Nous sommes allés jusqu’au parc national de l’Isalo au volant de cette « vieille dame » nommée Libertine avant de rebrousser chemin, soit un minuscule morceau de ce que le pays peut offrir…

Quelques rencontres…

C’est le côté émouvant de Madagascar qu’il est impossible d’ignorer. Dans chaque village en pleine journée, on croise des enfants dans les rues. Certains travaillent alors qu’ils n’ont pas 10 ans… Le pays est pauvre (de loin le plus pauvre que j’ai visité) et les enfants n’ont rien pour s’amuser. Ils font parfois face à des responsabilités d’adulte : Gagner de quoi se nourrir au quotidien, leur famille ne pouvant les assumer.

C’est triste mais tellement flagrant. Il ne faut pas être surpris si certains t’accostent : « Hey vazaha, tu me donnes un stylo ? » Ici, le voyageur est un peu perçu comme un père Noël surprise… Souvent, ils attendent par exemple que tu termines ta bouteille d’eau pour la récupérer une fois vide. Rien ne se perd, la bouteille aura une seconde vie.

Faut-il donner ? Je n’ai pas de bonne réponse… Je pense que si on souhaite réellement se rendre utile et aider le pays, il faut se tourner vers les ONG. Donner à un seul enfant quand ils sont en groupe lui créera certainement des ennuis, il y aussi de grandes chances pour que le stylo offert soit revendu peu de temps après… Ce n’est pas simple. J’ai préféré donner quand l’enfant était seul ou avec ses parents. Donner quoi ? Mes bouteilles d’eau et des photos prises au Pola, mais jamais de l’argent.

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Ils ont des bouilles d’anges, sont souriants et polis ! C’est avec le cœur serré qu’on quitte les villages en entendant les « Bye bye vazaha » des enfants qui courent derrière la voiture. Le terrible paradoxe entre leur gentillesse / politesse et leur niveau / qualité de vie… Comment ne pas être sensible face à cette situation ?

Quand on voit la situation du pays (en déclin économiquement depuis plusieurs décennies), on sait que rien ne changera facilement… L’école ? Ils y vont quelques heures par jour et bien souvent, leur avenir est déjà tracé : Poursuivre les activités de la famille comme la culture du riz ou l’élevage de zébu. Au mieux, ils pourront ouvrir un petit commerce dans leur village.

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Lors des promenades, les femmes qui se réunissaient au marché ou autour de la place centrale m’ont toujours salué avec un « Bonjour vazaha » accompagné d’un grand sourire. Elles ne sont pas au second plan et jouent un rôle tout autant important que les hommes. D’ailleurs, nous nous sommes faits arrêtés par une policière sur le chemin retour.

Elles prennent soin d’elles et se font « coquettes » : vernis sur les ongles, masque d’argile sur le visage pour prendre soin de leur peau, boucles d’oreilles et bracelets, chapeaux féminins et j’en passe… Ce n’est pas parce qu’elles vivent dans un pays du tiers monde qu’elles ne peuvent avoir un minimum d’élégance !

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Une table confectionnée avec quelques planches, un vieux thermos et des gobelets : Voici le café du village ! Pour 5 centimes d’euros tu as un café bien bouillant (c’est bon signe pour ton ventre) et il est bon correct. C’étaient de belles occasions de faire des rencontres, ils étaient toujours amusés par notre arrivée en 404 !

Je revois la scène : Deux vazahas qui garent leur vieille voiture et viennent naturellement demander deux cafés… Normal. Une surprise pour eux qui ne voient presque jamais de voyageurs, un bon moyen pour nous de créer contact ! Tous les jours, la petite pause café improvisée en bord de route était un délice. Comme ici avec cette gérante de café à Vohitsaoka, petit village accessible uniquement par la piste pour rejoindre la réserve du Tsaranoro et le parc national d’Andringitra.

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Plus on s’éloigne de la capitale, moins il y a de voitures. Parfois, nous n’avons pas croisé 10 véhicules sur une centaine de kilomètres. Et nous étions sur la route la plus fréquentée du pays ! Tu n’imagines pas à quel point cet homme était fier d’avoir une moto. Elle brillait comme au premier jour !

Les malgaches respectent énormément leurs engins et les lavent quasi tous les jours. Ils connaissent la valeur et l’investissement que représente une voiture, ils la bichonneront et la bricoleront jusqu’à son dernier souffle. C’est à dire au moins 500 000 km après que le compteur ait cessé de fonctionner !

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