Ayubowan *
Je viens tout juste de rentrer de mon voyage au Sri Lanka avec des centaines de souvenirs en tête. C’est comme si une partie de moi était encore là-bas. Que c’est bon de remettre les pieds une 3ème fois dans ce pays que j’adore.
Dès les premiers mètres, les repères et quelques mots de vocabulaire me sont vite revenus. Les petits mouvements de tête pour dire « ok », les phrases magiques pour faciliter les rencontres et mes retrouvailles avec les tuk-tuks que je n’avais pas quitté depuis longtemps… Sri Lanka, me (re)voilà !
Je suis venu participer au Lanka Challenge : un rallye composé d’épreuves culturelles avec plus de 1000 km à faire en tuk-tuk ! Avant de t’en dire plus sur cette folle aventure (je vais tout te raconter dans mon prochain article), je voulais te présenter ceux qui rendent les voyages si agréables sur cette petite île : les Sri Lankais !
* Ayubowan = bonjour en cinghalais et signifie « Longue vie ».
Negombo, c’est l’endroit idéal pour débuter ton voyage au Sri Lanka. C’est à une dizaine de kilomètres de l’aéroport que tout commence : plage et culture locale ! Histoire de se remettre du décalage et de l’avion, l’inévitable café matinal face à l’océan dont l’horizon est rompu par les voiles des catamarans… Negombo plage c’est ma tradition, mon point de départ habituel.
Le matin, il faut absolument que tu te rendes au « dry fish market » pour voir ça de tes yeux ! Des milliers de poissons sont séchés chaque jour sur des tapis en jute, très peu le dimanche car tout le monde est à l’église. Il y a plus de 75% de chrétiens à Negombo. Sur la photo, ce sont des calamars fraîchement pêchés qui sont étalés au soleil. Le temps d’enfiler un gant et je les ai « aidé » pendant une petite heure.
« Quick, quick ! » me disaient-elles (plus vite) après quelques secondes à leurs côtés. Toutes les 5 minutes deux hommes déversaient devant nous un nouveau panier rempli de calamars… Il y a environ 30 m² à étaler soigneusement ce matin pour ces deux femmes. Rester accroupi pendant des heures, c’est ce qui m’a semblé le plus pénible. La douleur reste contrairement à l’odeur que l’on oublie après quelques minutes. D’ailleurs, j’ai été surpris : ma main ne sentait presque rien !
Un peu plus loin, à l’ombre des bâtiments métalliques bleus c’est un autre problème qui se joue : garder le poisson frais ! C’est ici que les locaux achètent leur poisson, on y trouve une bonne vingtaine d’espèces : 100% produits du jour.
Un thé ?
La région montagneuse (dans la moitié sud de l’île) est réputée pour ses plantations de thé qui forment des paysages magiques. C’est sur le chemin de Nuwara Eliya que nous avons rencontré les cueilleuses. Elles sont souvent d’origine tamoule et ne parlent pas cinghalais.
Au mois d’août le ciel est couvert dans cette partie du Sri Lanka, une fine pluie vient quotidiennement s’abattre sur les théiers plantés en terrasses. Les femmes tamoules continuent leur travail minutieux et cueillent une à une les jeunes feuilles d’un vert plus clair.
Elles semblent un peu plus fermées au premier abord mais avec quelques mots pour briser la glace, tu verras qu’elles adorent partager leurs expériences. Pour avoir porté un sac plein de ces feuilles sur la tête et le dos comme elles savent si bien le faire, je peux te garantir que c’est lourd et difficile de se déplacer avec ce poids qui te tire le visage en arrière. Elles ont une force dans le cou que je n’imaginais pas ! Au fait, on ne dit plus Ayubowan ici mais …
Vanakkam = bonjour en tamoul.
Généralement, il y a toujours une usine non loin des plantations. Certaines se visitent de manière improvisée pour les plus petites, d’autres avec un guide « officiel de l’usine » pour les plus grandes. C’est toujours un plaisir d’entrer dans ces immenses bâtiments où les odeurs changent d’un étage à l’autre. Ici, les feuillent donnent naissance à cette fine texture de renommée internationale : le thé Ceylan (ancien nom du pays).
Quelques photos de l’Orange Field Tea Factory visitée pendant l’un des défis du Lanka Challenge :
du « rice & curry » ?
Que ce soit au bord d’une route ou en centre ville, il y a toujours une petite adresse pour grignoter ou manger un repas complet un peu partout dans le pays. Si tu n’aimes pas le riz… La situation risque d’être compliquée : il y en a à chaque fois !
Attention au piment, les petits points rouges dans l’assiette… Après avoir compris de quoi ils sont capables, on est un peu plus vigilants aux prochains repas !
Les légumes frais accompagnés des sauces curry /coco et les autres préparations comme les Vadey ou Samosa sont des délices, tu te régaleras forcément : il y en a pour tous les goûts ! Si tu en as le temps et l’envie, demande donc au cuisinier de ta guest-house de t’emmener au marché faire les courses avant qu’il ne te montre comment cuisiner un traditionnel rice & curry ! Il se fera un plaisir de jouer au « coach cuisinier ». Et n’oublie pas de prendre des notes et des photos si tu veux reproduire la recette en rentrant…
zen attitude
Quelques mouvements de tête accompagnés d’un sourire pour montrer que tout va bien, c’est une habitude locale qu’on attrape assez vite au Sri Lanka. Le langage corporel est un savoir faire ancestral ici ! Un regard, un petit balancier du visage vers la droite et la gauche et hop, t’as gagné un sourire !
Le pays est à plus de 80% bouddhiste et compte de nombreux lieux de culte (pour les 4 principales religions de l’île) sur lesquels les locaux se rendent en fonction de leur croyance. Je ne sais pas si c’est une question de culture ou de kharma, mais les rencontres sont agréables avec les Sri Lankais. La majorité d’entre eux sait parler quelques mots d’anglais. Ils sont timides, curieux et polis à la fois : les rencontres sont faciles et variées !
Être moine bouddhiste c’est une école de la vie et de la spiritualité. Ces jeunes ne seront plus moines à leurs 20 ans pour la majorité d’entre eux, ils retourneront à la vie civile pour travailler et fonder un foyer. Les cinghalais apprécient qu’un membre de leur famille étudie dans un monastère, ils apprennent aussi bien l’anglais et les maths que la doctrine de Bouddha !
D’ailleurs ce jour là, comme un peu partout dans le monde c’était la rentrée des classes de début septembre…
Paroles sacrées du jour :
बुद्धं शरणं गच्छामि।
Buddham saranam gacchami
Je demande la protection du Boudha
धर्मं शरणं गच्छामि।
Dhammam saranam gacchami
Je demande la protection du Dharma (doctrine)
संघं शरणं गच्छामि।
Sangham saranam gacchami
Je demande la protection du Sangha (communauté)
vadey, vadey, vadey !
Aller au Sri Lanka sans prendre le train serait manquer une expérience authentique.
Avec la fatigue du voyage les mouvements latéraux des wagons qui te bercent, les couinements du métal te dérangent mais… Tu commences à t’y faire jusqu’à ce qu’un « vadey, vadey, vadey » assourdissant ne te réveille définitivement. Les vendeurs ambulants de nourriture, boissons et magazines passent d’un compartiment à un autre en répétant inlassablement la même formule : le produit qu’ils vendent. Maintenant que tes yeux sont bien ouverts, il ne te reste qu’à faire quelques balanciers avec la tête pour sympathiser avec tes voisins et profiter du paysage qui défile lentement !
As-salam ‘alaykoum
Ne pas parler de la communauté musulmane serait une erreur de ma part. En généralisant, on peut dire que les Cinghalais représentent les 70% de bouddhistes de l’île et les Tamouls les 30 derniers % répartis en 13% hindous, 10% musulmans et 7% chrétiens. Sachant qu’ils sont autour de 21 millions sur l’île, je te laisse faire les calculs. Tu as 5 minutes !
J’adore m’arrêter prendre un thé dans l’une de ces petites boutiques tout en glissant quelques formules de politesses en arabe et en tamoul. Tout comme avec les autres tamouls, il faut briser la glace et après, ils s’occupent du reste jusqu’à ne plus vouloir te lâcher ! Gentiment, bien entendu. Après une dizaine de minutes, deux thés au lait et un sandwich beurre sucre en guise de petit dej’… J’ai sorti l’appareil photo :
Le Sri Lanka est l’un de ces rares pays où tout le monde cohabite, où dans la même rue il y a une église, une pagode, une mosquée et un temple hindou. Dans cette même rue on utilise 3 formules pour se dire bonjour (toutes mentionnées dans cet article, à toi de les retrouver)…
En plus des paysages et monuments, je voulais absolument que tu découvres qui sont les Sri Lankais. Tous mes séjours sur place ont été ultra-agréables, les locaux y sont pour beaucoup !
ça mord ?
Si tu suis mon blog depuis plusieurs années, ce pêcheur ne t’est certainement pas inconnu. Tu as vu juste, c’est Gouné mon pote pêcheur vivant à Weligama. Je te le présentais dans cet article sur la pêche sur échasse, c’est la 3 ème fois que nous nous voyons et je sais que vous êtes nombreux à avoir suivi mon conseil : passer une ou plusieurs nuits dans sa maison familiale. 3 chambres sont aménagées et n’attendent que toi.
Par manque de temps je n’ai passé qu’une journée avec Gouné, il a joué le jeu de la traditionnelle séance photo avant de m’apprendre à grimper sur son échasse… Ce n’est pas si facile que ça en à l’air ! Le bois pivote sur lui-même et glisse, les vagues te chassent de temps en temps mais… Une fois assis on est bien installé là haut ! J’ai attendu 10 minutes et rien n’a mordu, je réessayerai la prochaine fois.
Un peu plus loin, pour les passionnés de sport de glisse il y a de nombreuses écoles pour apprendre à faire du surf ou du body. Plusieurs spots sont réputés comme Weligama et Arugam Bay, tu pourras y rencontrer des locaux au style australien !
Ganesh, Krishna, Shiva, Vishnu ou … ?
Si tu vois un temple coloré orné de nombreuses représentations de dieux, c’est un temple hindou dans lequel tu peux rencontrer la communauté tamoule. Ils portent le « Pottu » (ou Tilak), cette marque rouge représentant le 3ème œil de Shiva.
Avec un peu d’entrainement il est possible de reconnaître les principaux dieux hindous, mais ce n’est pas gagné ! Avec la flûte c’est Krishna que tu peux voir sur l’une des photos. De manière générale, n’hésite pas à te déchausser et visiter un temple tout en montrant de l’intérêt. Une personne viendra certainement t’expliquer les représentations des peintures et statues du monument…
Avec un peu de chance du croisera le chemin de l’une des innombrables fêtes hindoues. Tu comprendras facilement pourquoi on dit fête et non cérémonie : Musique, couleurs, chants, danses, costumes… Tout est mis en place pour adoucir les caprices divins !
De belles rencontres à vivre en 2 semaines, non ?
Cet article est le fruit d’une collaboration entre Nomade Aventure et J’aime le monde. Tous les choix éditoriaux des billets produits suite à ce voyage me reviennent.
Pars avec moi !
Des voyages authentiques :
C’est tout nouveau, je te propose mes services pour organiser ton voyage au Sri Lanka. J’organise des tours du pays en petit groupe de 6 personnes (avec moi) et propose des voyages en liberté dans lesquels tu découvres toi-même le pays à travers un road-book. Ces voyages sont réalisés en partenariat avec Trek Lanka, agence de voyage locale. Nous nous occupons de toutes tes réservations.
Si tu veux vivre une aventure humaine forte et découvrir les traditions locales au contact des habitants, tu es au bon endroit !
Trek Lanka N°129, airport road Andiambalama. Travel Agent Licence N° TA/2018/0171. Registration N° SLTDA/SQA/TA/01927. From 18/04/2018 to 31/12/2018
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